Association Montréjeaulaise de Radio Modélisme
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La gare de Capvern en HO (1/87ème)


Retrouvez la gare de Capvern dans le n°795 de  Loco Revue! (octobre 2013)

Couv-LR795.jpg

 

 

1) Le lancement du projet

En  novembre 1999, au retour de la foire des Hobbies de Tarbes avec le vieux réseau du club, il fut décidé de ne plus le transporter. Beaucoup trop lourd, encombrant, fragile et surtout pas conçu pour ce genre de manifestation, il ne convenait pas à des sorties régulières dans les expositions de la région. C'est alors que l'idée d'un réseau modulaire est apparue. Chaque module pourrait facilement être transporté et le réseau serait conçu pour les expositions.  

 

Le club ABCm de Tarbes avait déjà opté pour cette solution avec la gare de Tournay dont il avait entamé la construction. En réalité, la gare de Tournay se situe sur la ligne de chemin de fer le Toulouse à Bayonne, en bas de la très rude rampe de Capvern, affichant une pente de 33‰ constante sur 13 km.
Lors d'une concertation entre les deux clubs, il fut décidé que nous construirions la gare de Capvern, située en haut de la rampe du même nom, de manière à pouvoir raccorder les deux réseaux lors d'expositions.

 

2) La gare de Capvern
 

La gare de Capvern réelle a bien évolué depuis sa construction. Si aujourd'hui elle ne voit plus s'arrêter que quelques trains quotidiens, il en fut tout autre à la fin du XIXème siècle. Capvern une était alors une station balnéaire majeure et c'est sur injonction de l'empereur Napoléon III, qui y venait en cure, que la voie ferrée a desservi la localité. C'était alors la compagnie des Chemins de Fer du Midi qui exploitait la ligne.
La très forte déclivité entre Capvern et Tournay a rapidement imposé l'adjonction de locomotives de pousse en queue des trains montant vers Capvern. Arrivées en haut, ces locomotives devaient être manœuvrées puis renvoyées haut-le-pied vers Tournay pour effectuer une autre pousse. La gare de Capvern comportait une voie dédiée au garage de ces locomotives.
Le trafic de marchandises par voie ferrée n'était guère concurrencé par la route et le chargement et déchargement des wagons était effectué dans la halle à marchandises située à côté du bâtiment voyageurs.
Une entreprise était aussi embranchée au chemin de fer et recevait des marchandises par le rail directement dans sa cour.
En 1918, la compagnie du Midi ayant entrepris l'électrification de son réseau ferré, la caténaire fut posée de Pau à Montréjeau, en passant par Capvern. Elle était alimentée en 12000V alternatif 16Hz 2/3. Les automotrices électriques Z 4900 ont alors récupéré le service omnibus, jusque là assuré par des trains à vapeur. En 1922, l'Etat ayant imposé l'utilisation d'une tension de 1500 V continu, les installations de traction électrique furent converties à cette nouvelle tension. Les locomotives à vapeur ont alors totalement déserté la ligne et ce sont les fameuses BB Midi qui ont récupéré la quasi totalité des trafics.
Passé les années 1950, le trafic marchandises généré par la gare de Capvern a beaucoup chuté avec l'arrivée massive des camions. La halle à marchandises a été démolie et la voie qui la desservait a fini par être déposée. Le trafic voyageur a lui aussi fortement chuté, concurrencé par l'automobile. Le bâtiment voyageurs à été raccourci, la voie de garage des machines de pousse a été déposée, ainsi que celle de l'entreprise embranchée.
Aujourd'hui, quelques trains nécessitent encore une pousse dans la rampe, notamment les trains de pèlerins revenant de Lourdes, mais ils ne s'arrêtent plus à Capvern.
 
 

3) La construction du réseau

Il a été décidé de représenter la gare dans son état au début des années 1980
, état proche de celui actuel, mais la voie du quai à marchandises était encore présente.
L'ensemble tient sur quatre modules de 150x60cm, plus un module de 60X60cm représentant le pont de l'autoroute qui passe un peu plus loin. De part et d'autre, une boucle de retournement cachée du public permet au train de faire demi-tour et revenir sur le réseau. Naturellement, lorsque le réseau est raccordé à celui du club de Tarbes, il n'y a que la boucle côté "Toulouse" qui est installée.



Les modules sont construits en contreplaqué de 10mm d'épaisseur sous forme de caisson avec un renfort au milieu pour éviter le fléchissement de la plateforme de la voie. Le relief est figuré par des empilements de polystyrène extrudé recouvert d'un enduit composé de colle à carrelage teintée et diluée avec de l'eau pour obtenir une surface lisse et homogène.
La voie est issue de la gamme Roco Line code 83, posée sur une semelle en liège de 3mm d'épaisseur.
Le choix de la voie a été imposé par le club de Tarbes dans un souci d'uniformisation, mais l'allure très germanique de ses attaches de rails et surtout la non acceptation de nombreux matériels un peu anciens, ayant des boudins de roue un peu forts, nous fait regretter cette décision. Nous aurions dû opter pour de la voie Peco code 75 pour les voies principales, équipées en réalité de rails vignole et pour de la voie SMP pour les voies de débord équipées d'antédiluviens rails à double champignon. Le réseau est ensuite câblé pour enfin permettre aux premiers trains de rouler.
 Cette phase précédente a été la plus rapide. Les modules permettent en effet de travailler facilement élément par élément sans nécessiter de talents particuliers de contorsionniste. 
En novembre 2001, deux caissons de modules sont présentés en "avant-première" à la foire des Hobbies de Tarbes et le réseau est opérationnel en septembre 2002 pour la première édition de Comminges Expo Modèles, à Montréjeau.


 

 
Première exposition pour le réseau. 

 

La voie est très vite ballastée avec des grains de corindon. La couleur et l'aspect concassé de ce matériau rendent à merveille l'effet d'un ballast neuf. Il sera plus tard patiné à l'aérographe avec des teintes brunes pour figurer la poussière accumulée au fur et à mesure des passages des trains et des intempéries.
Le reste du réseau est ensuite peint en marron-brun pour uniformiser la couleur de fond avant d'accueillir les premiers éléments de décor.

 

En novembre 2002, seule l'extrémité "Toulouse" du réseau est en partie décorée, avec le pont de l'Autoroute

 

 

 

 
Une Unité Multiple de Z2 Jouef entre en gare de Capvern

 

Les premiers bâtiments arrivent. Tout d'abord, le bâtiment voyageur, construit en carton plume (une couche de mousse synthétique prise en sandwich entre deux feuilles de carton). Son architecture est particulière puisque il s'agit d'une grande aile de plain-pied qui a été accolée à un petit bâtiment à étage.

 

 
Le bâtiment voyageurs de Capvern  

 
Le module de la gare lors d'une exposition au lac de Montréjeau en Septembre 2003     

 


Vue d'ensemble du réseau.

Ensuite, vient la maison de garde barrière, située à proximité de l'ancien passage à niveau, aujourd'hui condamné. Elle est construite en carte plastique. La maison en face est par contre construite en forex, mousse dense de PVC expansé. Le forex sera utilisé pour d'autres bâtiments et ouvrages d'art du réseau: le local de la brigade de voie et le transformateur EDF.
Le local de la brigade de voie n'a, semble-t-il, jamais existé, mais sa présence sur le réseau permet d'équilibrer les volumes, la partie à droite du bâtiment voyageur étant sinon très plate.

 

Vue d'ensemble du réseau en 2004   

La végétation commence ensuite à pousser. Des arbres en zeeschuim apparaissent aux abords de la voie côté "Toulouse". Le potager de la maison du passage à niveau est labouré et peut recevoir ses premiers légumes.
Dès novembre 2003 nous pouvons raccorder notre réseau à celui de Tarbes. Nous raccordons en plus le réseau construit par les élèves du Lycée polyvalent de Gourdan-Polignan avec le foyer socio-éducatif.
L'ensemble forme un carré d'environ 10m de côté. Le tour du réseau mesure 80m (aller-retour sur la double voie)

 

 
Novembre 2005, le fond de décor est posé, mais il n'est pas vraiment parfait...

 

 

 

 
Le bus attend les premiers voyageurs.  
 
 
Février 2009, les supports de caténaires sont posés dans toute la zone de gare.

 

 
Les modules en continuité de la gare sont presque finis.    
 
En prévision de l'exposition de mai 2009, un gros travail de flocage est fait sur les modules. Des jardins sont aménagés dans les maisons de part et d'autre de l'ancien passage à niveau. Du flocage fibre de différentes longueurs et différentes couleurs est largement utilisé pour reproduire le gazon et les plus hautes herbes. Saupoudré à la main, il serait mieux collé et surtout plus réaliste avec l'utilisation d'un système électrostatique de type "Grassmaster".

 

 

 

Alain A.repeint la façade du réseau



Les salades, tomates, radis, framboises commencent à pousser dans les jardins

  

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Le réseau, en octobre 2013, à l'exposition du RAMMA à Sedan.

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